TVR fabrique depuis près de 60 ans des coupés et roadsters au caractère exclusif et sans concession, des voitures de sport rapides et puissantes qui déchainent les passions.

  La naissance dans la douleur

Tout commence à  Blackpool, au Nord-Ouest de l'Angleterre, lorsque Trevor Wilkinson, jeune ingénieur, construit en 1947 sa première voiture, la "Wilkinson special" basée sur un châssis d'Alvis Firebird.

C'est en 1954 qu'apparaissent les premières TVR (une contraction de TreVoR), fabriquées à  l'unité avec des moyens limités dans un ancien atelier de charron. L'entreprise déménnage ensuite dans une vieille briqueterie . A  partir de 1958, la production se développe grâce au lancement du joli coupé Grantura : un châssis tubulaire, une carrosserie légère en fibre synthétique, des motorisations performantes et un prix raisonnable. Une recette appliquée depuis à  tous les modèles TVR.

 

En 1963, Jack Griffith, propriétaire américain d'une Grantura Mk3, demande à Trevor Wilkinson de monter un moteur FORD V8 sur ces voitures pour les commercialiser aux Etats-Unis. Cette greffe donne naissance à la Griffith 200, puis la Griffith 400, redoutable "tueuse de Cobra" qui donnait beaucoup de mal aux Jaguar et Ferrari de l'époque.

Un nouveau souffle pour la marque

Cependant, l'équilibre de la société ne peut être préservé et l'entreprise est cédée en 1965 à  Arthur et Martin Lilley, passionnés d'automobile et concessionnaires LOTUS et TVR.
Sous leur impulsion, TVR développe la Tuscan, version améliorée de la Griffith, destinée principalement au marché américain, et la Vixen S2 au châssis rallongé. Equipé d'un moteur FORD 1600 et plus fonctionnel, ce modèle rencontre un bon succès commercial du fait d'un prix trè¨s compétitif.

 

En 1970, TVR s'installe dans ses locaux actuels sur Bristol Avenue, toujours à  Blackpool, et produit désormais les TVR Série "M" (M comme Martin Lilley). Véritables sportives pures et dures, équipées du moteur Ford V6 les 3000 M, Taimar et 3000 S Modèles (convertible) vont connaêtre un grand succès : les versions Turbo accélèraient plus fort que les 911 Turbo ! 
 
 
La crise des années 80

Les années 80 voient l'apparition du modèle Tasmin dont les formes anguleuses, très en vogue à  cette époque (TRIUMPH TR7, LOTUS Eclat), sont dessinées par Oliver Winterbottom, ex-designer LOTUS. Malheureusement, la Tasmin sort 5 ans trop tard et son style éloigné des classiques de TVR en fait un demi-échec qui oblige Martin Lilley à vendre l'entreprise en 1982.
Peter Wheeler, client passionné par la marque, se porte acquéreur. Son approche est simple : "Je fait les voitures dont j'ai envie et je me dis qu'il y aura bien quinze cents types qui ont les mêmes envies que moi".

Pas de CAO ou de marketing, mais des convictions qui l'amènent à  prendre les bonnes décisions : il fait placer un V8 ROVER dans la Tasmin, transformée en roadster. La 350 I est née et sera un franc succès. Au fil des ans, elle deviendra plus rapide et sophistiquée et culminera avec la féroce 450 SEAC : 324 CV dans un Rover V8 modifié à  4,5L.

En parallèle, il fait développer un roadster de conception simple et moins coûteux, aux mécaniques 6 cylindres FORD puis 8 cylindres ROVER, la TVR "S".Ce modèle, sorti de chaîne en 1987, avec son astucieux systême de capote et son moteur V6 ou V8 séduit un large public, par ses performances, sa vivacité et son rapport qualité prix.

 

 

La révolution TVR

La TVR S marque le début du style TVR des années 90, avec des lignes courbes tout en douceur évoquant la nostalgie des roadsters du passé et plus particulièrement de la 3000S.
Dans la même veine, c'est en 1990 la révolution chez TVR avec la présentation de la Griffith à  la ligne très pure, indémodable la Griffith représente l'essence même de TVR : une pure sportive dans une robe du soir. Elle est incontestablement à  la base de la nouvelle dimension prise par TVR dans le monde de la voiture de sport.

En 1993 sort la Chimaera, ou comment faire différent avec une base technique identique. Ce n'est autre qu'une Griffith dans un style orienté sur la facilité d'utilisation au quotidien (plus de place, très grand coffre). C'est un succès immédiat et " populaire ". 

TVR dote sa gamme d'un coupé 2+2, présenté au salon de Londres 1995: la Cerbera. La grande première sur la Cerbera est sa mécanique entièrement dessinée, développée, et fabriquée chez TVR : le moteur AJP. Avec la Cerbera, TVR rentre définitivement dans le club très fermé des constructeurs et motoristes des plus grandes sportives du monde.

Les modèles présentés au salon de Birmingham 1998 par TVR sont la Speed Twelve, supercar diabolique équipé d'un V12 maison de près de 800 ch et la Tuscan Speed Six 360 CV, qui marque une nouvelle évolution dans le style TVR. La Tuscan est un immense succès (+ de 1500 commandes) et fait l'objet d'une excellente presse.

En 1998, TVR est devenu le troisième constructeur mondial de voitures de sport après Porsche et Ferrari avec plus de 2000 véhicules produits par an.

L'histoire continue

Et la petite marque indépendante anglaise n'a pas dit son dernier mot avec, excusez du peu, 2 nouveaux modèles lancés en 2001 : la Tamora, modèle d'entrée de gamme (350 CV !) et la Tuscan R véritable voiture de course sur mesure. Cette dernière servira de base aux 2 T400R qui marqueront le retour de TVR aux 24H du Mans en 2003 et 2004.

En 2005, TVR sort la Sagaris, l'ultime TVR à  ce jour et surement la plus sportive de toutes avec son 6 cylindres en lignes de 4L et 400 chevaux pour à  peine plus d'une tonne